dimanche 30 octobre 2011

De la Culture à la Récolte du Café....

Nous allons aujourd'hui vous expliquer la culture et la récolte du café, et notamment du Café robusta en Colombie.

Le Café robusta est cultivé dans les plaines d'Afrique centrale, du Brésil, du Vietnam ou encore d'Indonésie.  Coffea canephora fournit environ 30% de la production mondiale.
Notre café vient de la Colombie, pays réputé pour son arabica mais il y a aussi des cultures de robusta en trés faible quantité ce qui explique qu’il n’est pas représenté sur la carte.
Le café tient une place considérable dans l’économie de la Colombie où le café arabica est l’un des meilleurs.

   Les pays producteurs de café (dont les dix plus grands producteurs mondiales)

LA CULTURE:

Il existe deux façons de la planter par bouturage ou par semi.

-Par bouturage, ce sont des petites branches d’arbuste qui sont plantées dans une pépinière où ils séjournent un an et ensuite ils seront transplantés dans une plantation.
-Par semi, la drupe est sélectionnée, elle doit être mûre et ne doit pas flotté lors du rinçage à l’eau. Puis, elles sont recouvertes de terre, d’humus et de feuilles (qui permettront d’assurer l’humidité de l’air). Les deux premières feuilles apparaîtront au bout d'un mois environ.

Un jeune caféier robusta met 3 à 4 ans pour commencer à produire, ensuite il peut vivre durant de nombreuses décennies. Pour éviter un développement en hauteur, la cime est rabattue, ceci facilitera la récolte. On retrouve les plantations de caféiers à des hauteurs de 200 à 900 mètres d’altitude, dans des régions  humide et sec dont les températures vont de 24 à 29°C ( au dessous de 0°C le caféier est détruit),


Il existe deux sortes de plantations: 

-Celle dites à plein découvert  (sans ombre), elle augmente la production, facilite les opérations culturales mais diminue le temps de vie de l’arbuste et la résistance aux maladies.
-Celle dites à mi-ombre, on parle de café d’ombre. Elle diminue la productivité, complique les opérations culturales mais les plantes sont plus résistantes, cela correspond à l’autoécologie du caféier.
Elle se fait de la forêt jusqu’en savane abritée par des arbres ou en polycultures avec par exemples le manioc, le maïs ou encore les bananiers.
Cette culture est donc respectueuse de l’environnement car elle nécessite peu d’engrais et de pesticides.

 
Culture à mi-ombre


LA RÉCOLTE:

Elle est différentes selon l’hémisphère, au Nord c’est d’Avril en Juin et pour le Sud, ce qui nous intéresse, d’Octobre à Janvier. Il y a deux récoltes par an et jusqu'à huit selon la pluviométrie dans la région. Les fruits parviennent à maturité  de 9 à 11mois pour le robusta.

Deux méthodes de récoltes sont utilisées:
-La cueillette (=picking) consiste à cueillir manuellement uniquement les cerises mûres à point, ce qui oblige de repasser plusieurs jours de suite sur le même arbuste. C’est une technique sélective et coûteuse.

Cueillette ou picking

Il existe une autre méthode sélective qui permet un meilleur rendement qui consiste à passer un peigne aux dents écartés et souples sur le rameau. Les cerises mûres tombent alors que les feuilles et les drupes vertes résistent et reste sur le rameau.

-L’égrappage (=stripping = à la grappe) consiste à racler la branche avec la main et de recueillir à même le sol puis tamisé pour enlever les feuilles.
Cette technique peut être mécanisé donc moins coûteuse, on obtient un mélange de drupe plus ou moins mûres. Ils existe 2 types de machines, soit une machine à brosse, soit une machine qui fait vibrer le tronc et les drupes tombent sur le sol. La mécanisation peut détériorer l’arbre.
 
Machine en pleine récolte sur culture à plein découvert

Nous verrons dans un prochain article le traitement réalisé sur les drupes récoltées.

dimanche 23 octobre 2011

La matière première: Le Café

Afin de continuer notre TPI, nous avions besoin de matière première! 
Nous avons donc choisi de nous fournir en Café robusta, Coffea canephora! Pour cela, nous nous sommes rendu chez un torréfacteur montpellierain, Au Petit Grain! Il s'agit d'un café/torréfacteur, qui possède principalement des Cafés arabica, puisque ce dernier possède de bien meilleures qualités gustatives, mais le Robusta peut se retrouver présent dans des mélanges.
Nous avons opté pour un café issue de l'agriculture biologique, conforme aux pratiques souhaités par le laboratoire, provenant de la Colombie, importé par une société belge.

Les 50 grammes nécessaires pour réaliser nos premiers tests et extraire les principes actifs, nous ont été offert par le torréfacteur. Nous le remercions pour ce geste.

Dans un prochain article, nous vous expliqueront la production du café, notamment en Colombie!

vendredi 14 octobre 2011

Le Caféier, Coffea canephora Pierre

Le caféier (Coffea sp.) est le genre principal de la famille des rubiacés qui compte plus de 500 genres et environ 6000 espèces. Nous avons décidés d’étudier le Caféier de type robusta, ou coffea canephora Pierre, plante originaire d’Afrique, où elle existe à l’état spontané de l’Ouganda à la Guinée. Il est plus résistant aux intempéries et maladies que son cousin Arabica, et il tire son nom de cette grande résistance.
Il s’agit d’un arbuste de 10-12m, souvent réduit pour la culture, poussant en plaine, à la différence de l’Arabica qui pousse dans les moyennes montagnes, avec des feuilles crispées, longues de 20cm. Ses fleurs formées de 5 à 6 pétales blanches, axillaires et très odorantes, attirent de nombreux oiseaux nectarivores. Son odeur rappelle celle du Jasmin, ce qui lui a valu le surnom de “Jasmin d’Arabie” pendant de nombreuses années. La reproduction est allogame, c’est à dire qu’il est auto stérile.
 
Le fruit du caféier est une drupe qui se présente sous forme de grappes. Les fruits sont ovoïdes et traversés d'un sillon droit pour les robusta. Les fruits passent par différentes teintes. De vert à jaune et finalement rouge à maturité, d'où le nom de "cerises" attribué aux fruits du caféier. 
 
Le fruit se compose de plusieurs couches (de l'extérieur vers l'intérieur) : autour de la pulpe : une peau d'un rouge vif lorsque le fruit est mûr, c'est "l'epicarpe", puis la pulpe ou "mésocarpe", l'enveloppe parcheminée ou "endocarpe" et enfin, dernière paroi avant le fruit, la pellicule argentée ou "parchemin". Les grains de café sont le coeur du fruit. Ils sont appelés cerises du fait de la rougeur et de la rondeur caractéristique des grains lorsqu'ils sont à maturité. Chaque fruit contient en général deux graines qui possèdent une peau fine légèrement amère. A l'intérieur se trouve un grain de couleur verte, dont la texture est similaire à celle du raisin. Il est protégé par une membrane recouverte d'un mucilage gras de couleur argentée.

Source:
-Cours Magistraux du Pr J-L Roussel, Laboratoire de Botanique, Faculté de Pharmacie de Montpellier

dimanche 9 octobre 2011

Présentation des Travaux Pratiques Intégrés (TPI)

Bonjour à tous pour notre second article, 

Il va s’agir de vous présenter les Travaux Pratiques Intégrés (TPI).
Au cours de notre troisième année d’études, il nous est confié le projet de créer un produit pharmaceutique à partir d’une plante précise, reconnue pour ses différentes propriétés pharmacologiques et que l’on a tiré au sort lors de notre première séance.
Il nous était proposée cette année:
Le thym
Le citron
Le fenouil
La lavande
Le thé
Et le café

Nous devons donc à partir d’une de ses plantes concevoir tout un produit ainsi que la communication autour (marketing, commercialisation...)

Comme vous l’aurez compris, Nous avons tiré au sort le café et il nous a été demandé de ramener pour la prochaine séance 50g de café.
Il nous a donc fallu aller dans un premier temps à la bibliothèque universitaire afin de récupérer une photocopie de la monographie du café, présente dans une pharmacopée (Soit la Pharmacopée Européenne, soit la Pharmacopée Française) . Nous avons trouvé le café à la Pharmacopée Française avec comme drogue inscrite les graines vertes de coffea arabica et coffea canephora.

Suite à une recherche  de publications sur internet, nous nous sommes aperçus que le genre robusta contenait plus de caféine et d’acides chlorogeniques, principes actifs qui nous serviront pour la suite.
Nous avons donc décidé de choisir le coffea canephora, moins connu et plus intéressant d’un point de vue pharmacologique, grâce a sa composition.

                 (1)

Dans notre prochain article, nous vous expliquerons notre seconde séance de TPI et la publication que nous auront choisi.

(1) C. L. Ky, J. Louarn, S. Dussert, B. Guyot, S. Hamon and M. Noirot, « Caffeine, trigonelline, chlorogenicnext term acids and sucrose diversity in wild Coffea arabica L. and C. canephora P. accessions », dans Food Chemistry, vol. 75, no 2, 2001, p. 223-230